L’activité humaine sur l’île d’Aruba remonte à au moins 4 000 ans. Le peuple caiquetio, originaire du Venezuela, a colonisé l’île vers l’an 1000. Après l’arrivée des Européens vers la fin du 15e siècle, l’île a été régie par l’Espagne avant de tomber sous la domination néerlandaise en 1636 et d’être incorporée aux Antilles néerlandaises. Aruba a obtenu son indépendance en 1986 et constitue une entité distincte du Royaume des Pays-Bas.
Aujourd’hui, les origines de près des 107 000 habitants d’Aruba sont à l’image du monde : 96 nationalités issues des Amériques, de l’Europe et de l’Asie, en plus des Arubais autochtones qui sont de descendance néerlandaise, africaine, espagnole et caiquetio.
L’histoire d’Arubase reflète dans les langues en usage. La langue officielle est le papiamento, qui n’a été reconnu comme tel qu’en 2003, et ce, même si la langue était utilisée depuis 300 ans. Le hollandais, l’anglais et l’espagnol sont également couramment parlés sur l’île.
L’histoire du papiamento (dont le mot signifie littéralement « parler ») permet de mieux comprendre l’île et ses habitants. Utilisé seulement aux îles ABC des Petites Antilles (Aruba, Bonaire et Curaçao), le papiamento tire son origine d’un créole afro-portugais, un jargon créé lors de la traite d’esclaves afin que les gens, de différentes nationalités, parviennent à se comprendre. La plupart des mots sont des variantes de mots portugais et espagnols, et certains ont été empruntés au hollandais, à l’anglais ainsi qu’à d’autres langues.
L’influence de ces cultures se transpose dans les traditions et les arts d’Aruba. Les fêtes de la communauté, comme la fête de la Saint-Jean, le carnaval et les activités du jour de l’An, mettent en scène la musique, les danses et les plats traditionnels de l’île et constituent des occasions de réjouissance en perpétuelle évolution.
La musique connaît par ailleurs l’influence des courants latino-américains et caraïbéens. Pendant le temps de Noël, les chansons de style vénézuélien Gaita Zuliana et Aguinaldo résonnent dans les rues. Lors du carnaval, l’île vibre aux sons du calypso, du tambour métallique, des orchestres de cuivre et du tumba.
L’ancienne architecture de l’île en dit également beaucoup sur les Arubais. Le style de chaque maison révèle le statut social de ses habitants, des fermes utilitaires dites « cunucu », soit de la campagne, aux manoirs de style européen des classes supérieures. L’hôtel de ville ainsi que le National Archaeological Museum à Oranjestad, le centre-ville d’Aruba, en sont de parfaits exemples.
La cuisine arubaise dénote elle aussi des influences internationales, sans grande surprise. Les fruits de mer en sont les aliments de base, et les gens de la place parlent à la blague de la prise du jour comme du « plat national ». Le barracuda, le mérou et le vivaneau sont pêchés toute l’année, tandis que la carangue, le thazard bâtard, le mahi-mahi, le thon et le thazard font partie du menu en saison.
Les plats traditionnels comprennent le keri-keri (un sauté de poisson effiloché avec des légumes coupés, assaisonné d’épices et de fines herbes), le balchi di pisca (des boulettes de poisson) ainsi que le mets préféré des Arubais, du poisson relevé d’une délicieuse sauce créole. Du riz, du pan bati (des crêpes faites à partir de pain de maïs) ou du funchi (de la polenta) accompagne les plats, et la bière locale froide à souhait, la Balashi, ou encore la nouvelle bière Balashi Chill, complète le repas.
Enfin, pour s’imprégner de la culture d’Aruba, il suffit de prendre part au festival Bon Bini et au Carubbian festival, qui reviennent chaque semaine.